Le Manu Dibango du jour est un excellent cru. La réédition 2021 chez Sony d’Afrovision, sorti initialement en 1976 chez Fiesta. Que des titres devenus incontournables, de l’ouverture par Big Blow à Bayam Sell’am ou Aloko Party, entre jazz funk et afrobeat. Ou bien encore l’afro blues incantatoire de Baobab Sun 7. Tous ces titres seront d’ailleurs repris par Manu dans ses albums ultérieurs à un moment ou à un autre. Par exemple, le fantastique traitement électro de Big Blow sur Electric Africa (avec Herbie Hancock, Wally Badarou et Bill Laswell). Mais ici en 1976, c’est déjà une dream team qui accompagne Manu Dibango. Jugez plutôt : la basse de Vicky Edimo et les baguettes de Claude Vamur pour la rythmique, les guitares de Jo Tongo, Bernard Torelli et Jerry Malekani, le clavier du futur Gibson Brother, Alex Francfort, et les percussions tenues par Freddy Nkounkou et Aiyb Dieng. Cette réédition récente (non, graver le disque en rouge n’était pas forcément nécessaire, mais bon…) est de très bonne facture et inclut en bonus, la version longue de Big Blow pour clôturer l’album.