🥁🎶🇬🇵🎤🎹 Mizik Filamonik, sorti en 1979, est l’un des monuments du Gwoka, dans la veine des travaux de Gwakasonné de Robert Oumaou. C’est aussi le premier album de Luc-Hubert Séjor. Né à Sainte-Anne, Séjor est une figure emblématique de la culture guadeloupéenne, au carrefour de la musique traditionnelle, la transmission de la langue créole et la réflexion sur l'identité culturelle. L’album s’ouvre sur deux titres particulièrement novateurs, Eritage et Pein’ E Plézi, une fusion Gwoka jazz, aux accents parfois latins, où les claviers d’Anick Noël répondent aux tambours et percussions tenues par Roger Raspail, Claude Vamur, Eric Danquin et Rudy Monpierre, dans un esprit proche de celui qu’apporte Jacques Marie-Basse à Gaoulé Mizik. Séjor chante et harangue et se mêle aux flutes de Françoise Lancréot et Olivier Vamur. En face B, Lukuber revient à la tradition du gwoka, entre chant et répondé pour faire revivre la mémoire de l’esclavage, de la déportation, en trois Vouwayage qui racontent l’histoire et les fondements de la culture guadeloupéenne. La peinture de couverture de Mizik Filamonik, onirique, avait été peinte par Jocelyne Béroard, et offerte à Séjor. Il avait été frappé par la ressemblance entre le personnage représenté et Vélo, que la chanteuse n’avait pourtant jamais rencontré. L’album est devenu quasiment introuvable en vinyle, mais existe également en CD.
Mizik Filamonik, Spiritual Sound – Luc-Hubert Séjor, 1979
