🎶 🌍🎤🥁🎹 J’ai découvert Soro à peu près à sa sortie, en 1987 ou 1988, alors que je vivais à Brazzaville. Autant dire que le paysage musical qui m’entourait, sous overdose de rumba et de kwasa kwasa, n’avait pas grand-chose à voir avec l’afro-pop mandingue de Salif Keita. D’où l’ahurissement que m’a procuré cet album à l’époque. Mais en fait, pour son premier disque solo sous son nom, Salif Keita, épaulé par le label Syllart, venait surtout de frapper l’un des plus grands coups de la naissance de cette déferlante irrésistible de la si mal nommée « world music ». Un mélange explosif entre les arrangements de Jean-Philippe Rykiel, et le support d’une pléiade de talents afro-caribéens de tous bords : Brice Wassy, Yves Ndjock, Douglas Mbida, Michel Alibo, Georges Seba, Nayanka Bell, Ibrahima Ba, Cheick Tidiane Seck, Udoh Essieh… Et j’en passe. Bref, Soro est et reste une pierre angulaire de la musique africaine, de la naissante sono mondiale, et le point de départ de la carrière internationale de Keita, toujours actif aujourd’hui.