Les années 80 sont la grande décennie Papa Wemba. Dix ans plus tôt, il était parmi les fondateurs de Zaïko Langa Langa, avant de former son propre groupe, Viva La Musica. Pilier de la rumba congolaise et roi de la Sape, Papa Wemba a aussi utilisé sa notoriété pour faire passer des messages politiques et sociétaux, comme dans l’Esclave, sorti en 1986, où il dénonce à la fois les ravages de l’esclavage et de l’apartheid. Sur la face B, il plonge dans les rythmes plus traditionnels du Zaïre et il ne faut pas réduire sa musique à du soukous de dancefloor (même si clairement, il en a ambiancés plus d’un !!). Trois des titres de cet album seront repris deux ans plus tard dans une version réarrangée par Martin Meissonnier sur l’album sobrement appelé Papa Wemba. Au début des années 90, c'est Peter Gabriel qui relancera la carrière de Papa Wemba, et produira son album "Le Voyageur" sur son label Real World. Et fort malheureusement, Papa Wemba fait partie de ces artistes décédés sur scène ; c’était il y a cinq ans, en avril 2016, lors du FEMUA9 à Abidjan.