🎸🎹🎤🪘🪕🌍 Pour son quatrième album, Alexandre Douala signe chez Kanibal Records et publie en 1987 ce Bénéground, qui rencontrera le succès, comme les précédents. Douleur est encore une fois particulièrement bien entouré, même si la collaboration avec Toto Guilaume a pris fin, et c’est Valéry Lobé qui signe les arrangements (et tient les baguettes). Willy N’for est à la basse et José Palmer à la guitare. Dans la continuité de Wake Up Africa, les textes sont autant de messages et vibrent au son d’un makossa nerveux rehaussé d’arrangements où les synthés de Manu Lima ont la part belle. Musango (La Paix) est un tube instantané sur la piste, autant que le très actuel – et imagé – Travailleur Immigré, chanté en français et en lingala, qui ouvre la face B. Les notes de piano qui introduisent Bebotedi, et le latin groove du morceau, laissent peu planer le doute, c’est bien Mario Canonge qui tient le clavier, entouré de Bago et Michel Alibo. Dans les chœurs, on retrouve Charlotte Mbango et Sissy Dipoko, ainsi que Stéphane Dayas. Le makossa laisse parler ses accents funk sur Bebey, puis l’album se referme sur Medewa, en afro-zouk aux sonorités très pop, agrémenté des cuivres d’Alex Perdigon, Kako Bessot et Mam Ouari.