Le pianiste et arrangeur Roland Louis a longuement fait ses classes à Paris où il était installé, en jouant dans les principaux cabarets de la capitale. Ses premiers titres sont publiés en 1970, avec Daniel Gargar, puis il monte son propre groupe, Les Zouker’s, pour moderniser la biguine, en la simplifiant, inspiré du ti-bwa, et à une époque où le disco est roi. On se rapproche furieusement du zouk qui a finalement éclot quelques années plus tard, issu de plusieurs histoires parallèles et d’une recherche commune sur les mélanges musicaux de l’époque. Sur ce deuxième album de son groupe, on navigue entre prémices du zouk, influences africaines, reggae et rythmes latins, avec Julien Tarquin (b), Guy Bévert (dms) et José Sébéloué (g). Jocelyne Béroard, que le pianiste a repéré quelques années plus tôt lors d’une jam parisienne, est dans les chœurs. Roland Louis a travaillé avec David Martial, Mory Kanté, parmi de nombreux autres. Il rentre en Guadeloupe en 1989, où l’on pouvait l’écouter régulièrement dans les clubs de l’île, entre autres avec son groupe Kéradance.