🎵 🇸🇳 🎸 ⚽ 📜 En 1988, le Super Diamono de Dakar frappe un grand coup avec Cheikh Anta Diop, un album qui scelle leur réputation de pionniers du mbalax moderne. Le disque est une fusion audacieuse de rythmes sénégalais, de rock, de reggae et de jazz, portée par la voix d’Omar Pène, champion de l’afrofeeling, et les arrangements inspirés de Lamine Faye. Le groupe, alors au sommet, y rend hommage à l’historien panafricain Cheikh Anta Diop, mais aussi à des figures comme Kwame Nkrumah, tout en dénonçant les travers sociaux (La Mouche) ou en célébrant la culture locale (Diaraf, ode au club de football de Dakar). On passe de guitares électriques et cuivres puissants, à des mélodies plus introspectives, comme le titre éponyme, où se mélangent harmonies blues et percussions traditionnelles. L’afro-reggae est aussi de la partie avec Goune et Dou Dègne. La rythmique, assurée par Bob Sène à la basse et Lappa Diagne à la batterie, d’une précision redoutable, offre un socle idéal aux solos de guitare de Lamine Faye, entre lyrisme et énergie rock. Cheikh Anta Diop est un véritable manifeste musical et politique, alliant virtuosité et accessibilité. Il confirme le Super Diamono comme l’un des groupes les plus innovants de sa génération, capable de transcender les frontières entre tradition et modernité. Aujourd’hui encore, cet album reste une référence incontournable du mbalax et des musiques africaines métissées.
Cheikh Anta Diop – Super Diamono, 1988


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