Et on reste au Congo…
🇨🇩🪘🎹🥁 Wendo Kolosoy fait partie des pères fondateurs de la rumba congolaise. Né en 1925, et devenu orphelin très jeune, il se « débrouille » à Kinshasa tout en jouant de la musique. Il sera finalement repéré et recueilli par les fondateurs du célèbre label Ngoma. Il y publie en 1948 son titre fétiche, Marie Louise, qui le propulse sur le devant de la scène. Cependant, refusant de mêler la musique à la politique, il se mettra en retrait pendant les trente années de l’ère Mobutu. C’est donc un petit miracle que de le retrouver en studio en 2002, pour ce Amba, avec son orchestre historique, le Victoria Bakolo Miziki, et qui alterne nouvelles compositions et reprises. Il s’entoure de quelques vieux briscards de la rumba, qui font merveille, comme Mukubwele Bikunda ou encore le très inventif guitariste Vula Missi. Mais Wendo Kolosoy appelle aussi la nouvelle génération, avec le bassiste Bouboul Shoming, déjà entendu aux côtés de Ray Lema, ou bien le directeur des Tambours de Brazza, Emile Biayenda. Le résultat est une heure de rumba voluptueuse, chaloupée à merveille. Kolosoy profite de l’occasion pour renouer avec l’un de ses vieux amis, Antoine Moundanda qui, de l’autre côté du fleuve, est aussi une référence de longue date de la musique congolaise, et en particulier du fameux piano à pouces. Ainsi, accompagnés de sa seule sanza, ils interprètent à deux voix, une rumba acoustique époustouflante. Wendo enregistrera encore quelques disques, avant de s’éteindre en 2008.