Allez Zouk ! Attention, il n’y a rien de commun entre les deux premiers albums de Karata. Et pour cause, il s'agit de deux groupes homonymes. Sans plus. Ainsi, en 1983, le premier est la très originale fusion du chant lyrique de Swanha Desvarieux – sous le nom moins vendeur de Cida Coquin – avec le Caribbean funk de son frère Jacob. Le second, de l'autre Karata donc, Kimbe Kow, sort en 88, sous la houlette de Manu Lima, Dominique Gengoul et Michel Alibo. Un zouk survitaminé chanté par Jean-Michel Jean-Louis, accompagné d’Edith Lefel, Jean-Paul Pognon, Marie-Céline Chroné, Jean-Luc Alger, et avec les incontournables cuivres Hatot, Bolognesi, Jiausserand et Russo. Kimbé Kow est un peu particulier pour moi, car j’en traine sur de vieilles cassettes enregistrées à la radio, les deux premiers titres de feu (Sa Mwen Few, Ansamn’ Y Pé Fèt) depuis des dizaines d’années – et sans avoir jusqu'à récemment, identifié leur auteur ! Autre particularité de l’album, et qui mérite d’être notée, c’est Mouvman, un afro-zouk instrumental particulièrement bien senti qui clôt la première face. La tension ne retombe pas sur la 2ᵉ face, avec deux zouks électriques, truffés de breaks acrobatiques, de cuivres explosifs… Bref, un cinq titres brûlant, fouillé cet été dans les stocks de l’excellent Shelter Record Store.
Kimbe Kow – Karata, 1988
