đïžđžđ€đ„đ¶ Au PĂ©rou, en Bolivie, lâexploitation miniĂšre est une affaire sĂ©rieuse. Elle contribue fortement Ă lâĂ©conomie de ces pays, et le mĂ©tier est dur, exigeant, et les hommes qui le pratiquent jouissent dâun statut Ă part. A tel point quâil existe un genre musical de chansons miniĂšres dont lâesprit est probablement Ă rapprocher des work songs du Sud des Etats-Unis. En 1968, en Bolivie, Ana Maria Ocampo et Jaime Salinas montent ainsi le Conjunto Antawara et remportent la premiĂšre place au premier Festival Folklorique de la Chanson MiniĂšre. Guitare, charango, flute et tambour, Antawara fait vivre un folklore andin chatoyant, aux harmonies vocales riches, pour soutenir le chant cristallin dâAna Maria Ocampo. Antawara publie un premier album en surfant sur ce premier succĂšs, et participera Ă plusieurs manifestations, sur les sites miniers du pays, et mĂȘme jusquâau VĂ©nĂ©zuela et en Argentine. Deux autres albums verront le jour jusquâau milieu des annĂ©es 70 et Los Antawaras reste lâun des orchestres historiques du genre jusquâĂ aujourdâhui.